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Vendredi 23 Avril 2010:
Politique : après les régionales, les cantonales auront lieu dans moins de onze mois Les états-majors préparent déjà 2011 Aucun répit, une campagne en chasse une autre... Au soir du second tour des élections régionales, les états-majors politiques, sans attendre, n'avaient plus qu'un sujet de préoccupation une fois la victoire fêtée ou la défaite constatée : le prochain rendez-vous électoral. Ce sera en mars 2011. La moitié des cantons éliront un ou une conseillère générale. En Haute-Normandie, 56 des 112 cantons sont concernés. Soit 34 sur 69 en Seine-Maritime et 22 sur 43 dans l'Eure. À moins de onze mois des cantonales – les dernières, en principe, avant la réforme des collectivités qui introduira le conseiller territorial – les formations politiques en sont donc à poser les premiers jalons de leur stratégie au vu, mine de rien, des résultats des régionales. Appliqués à chacun des cantons, ils constituent un outil que les politiques utilisent avec précaution, selon les cas. À gauche, le scrutin du 21mars met du baume au coeur des dirigeants. De Didier Marie notamment. Après avoir fait basculer le département en 2004, le président PS de Seine-Maritime s'est réjoui, fin mars, de pouvoir constater que, hormis celui d'Aumale, tous les cantons ont voté à gauche. « On n'a jamais vu cela constate Didier Marie. Dans 57 cantons, nous sommes même à plus de 50 % des voix dans le cadre des triangulaires », ajoute-t-il. Selon lui, « il y a des résultats encourageants dans certains cantons de droite ». C'est le cas entre autres, à Cany-Barville, Blangy-sur-Bresle, Tôtes, Valmont et, « surtout, glisse-t-il avec un sourire non feint, à Criquetot-l'Esneval », le canton de son prédécesseur, Charles Revet (UMP). A droite, où le groupe « Alternance 76 » de Pascal Martin tient dix des 34 cantons renouvelables en 2011, pas d'inquiétude. Pascal Martin compte sur l'aspect purement local des futures élections. « Dans mon canton, dit-il, la gauche arrive en tête mais cela ne m'a pas empêché d'être réélu avec plus de 70 % des voix. Quand on a des gens bien identifiés sur le territoire, c'est très différent ». « Alors, ajoute Pascal Martin, pas de conclusions hâtives ». Le chef de file de l'opposition au conseil général annonce que les candidats seront connus en juin. Dans l' Eure, 9 des 22 cantons renouvelables sont actuellement à droite. Dans quatre d'entre eux, la liste UMP-Nouveau Centre de Bruno Le Maire est arrivée en tête aux régionales. Mais du côté du président PS, Jean-Louis Destans, l'objectif est de parvenir à « piquer » quelques cantons à la droite. En ligne de mire notamment, le très symbolique secteur de Bernay-ouest, où la liste de droite aux régionales a connu des difficultés... Si le PS, l'UMP et le Nouveau Centre – qui devrait avoir des candidats partout – se mettent en ordre de bataille, les autres partis sont eux aussi sur la ligne de départ. Dès le lendemain des régionales, Nicolas Bay, chef de file FN annonçait que son parti serait présent dans l'ensemble des cantons avec des candidats dévoilés en juin. Le Front de gauche, quant à lui, compte bien renouveler l'expérience des européennes et des régionales, ainsi qu'Europe Écologie. Le mouvement né avec les européennes de juin 2009 espère ainsi décrocher, en mars, ses premiers cantons haut-normands. Stéphane Siret (source le havre libre)
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