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Vendredi 2 avril 2010 :
L'école E.Vaillant prise en otage Caucriauville. Les parents d'élèves séquestrent trois enseignants pour protester contre une fermeture de classe. Dans le couloir, un blouson esseulé pend au portemanteau. Les classes de l'école primaire Édouard-Vaillant, à Caucriauville, sont vides. Ou presque puisque les parents d'élèves ont passé une partie de la nuit enfermés dans l'école avec trois enseignants. Les instituteurs ont été gentiment séquestrés par les parents qui voulaient protester contre la fermeture d'une classe prévue à la rentrée prochaine. Hier, ils avaient déjà mené, avec succès, une opération « école morte » avec 75 % de l'absentéisme. « Seule une soixantaine d'élèves sur les 231 de l'établissement sont présents », se félicitait, hier, Emmanuel Diard, parent d'élève élu. L'action est reconduite aujourd'hui, avec le soutien du corps enseignant et des parents de l'école maternelle du même nom. École en zone prioritaire En septembre prochain, la primaire Édouard-Vaillant devrait en effet passer de 12 à 11 classes. « Nous ne comprenons pas la politique du ministre de l'Éducation qui veut lutter contre l'illettrisme mais qui nous impose, avec cette fermeture, des effectifs de 25 élèves par classe », lancent les mamans. Classée zone d'éducation prioritaire, cette primaire accueille de nombreux enfants en difficulté d'apprentissage. « Actuellement, les effectifs sont de 18 à 20 enfants. Il y a beaucoup d'aide aux devoirs et du soutien psychologique. Ce n'est pas comme si tout allait bien pour nos enfants. L'État est en train de compromettre leur apprentissage et leur avenir », reprochent les adultes présents. Les parents comptent bien obtenir satisfaction. « Nous avons rendez-vous avec Agnès Canayer, adjointe au maire, le 13 avril. Nous avons aussi envoyé un courrier au maire, ainsi qu'à Luc Chatel, ministre de l'Éducation », Indique Emmanuel Diard. Une entrevue avec l'inspectrice d'académie est aussi en attente. Si rien ne découle de ces entretiens, les parents sont bien décidés à durcir leur mouvement dès la rentrée. « S'il le faut, nous irons jusqu'à occuper l'école jour et nuit. Et prendre l'antenne de l'Éducation nationale, rue Flavigny », affirment-ils. Marie-Ange Maraine (source le havre libre)
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