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Mardi 9 Mars 2010:
Dunkerque va fermer Social. Total a confirmé hier la fermeture de la raffinerie des Flandres mais prévoit la construction d'un terminal méthanier avec EDF. La CGT parle de « provocation ». La fermeture est maintenant officielle. Le groupe Total a annoncé hier en comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire à Paris l'arrêt de l'activité de raffinage sur le site de Dunkerque, dont les salariés sont en grève depuis le 12 janvier. « Le projet ne prévoit aucun licenciement, tous les salariés de Dunkerque ont un avenir chez Total et ils décideront chacun de leur avenir individuel sur la base du volontariat », a expliqué à la presse Michel Bénézit, directeur général du raffinage marketing de Total. Le groupe pétrolier et EDF vont ainsi construire un terminal méthanier à Dunkerque pour compenser la fermeture de la raffinerie. Un centre d'assistance technique, un centre de formation aux métiers techniques du raffinage et la transformation des capacités de stockage de la raffinerie en dépôt logistique sont régalement prévus sur le site sur les 370 salariés affectés par la fermeture due, selon Total, a l'effondrement de la consommation des produits pétroliers en France, en Europe et aux États-Unis, 240 personnes pourront continuer à travailler à Dunkerque, en plus des 50 postes de travail créés par le terminal méthanier. Le groupe pétrolier s'engage en outre à garantir 110 postes de travail dans les autres raffineries du groupe et le reste des salariés bénéficieront d'une fin de carrière anticipée. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a estimé dans un communiqué que la participation de Total au projet de terminal d'EDF constituait « une première réponse pour le maintien de l'emploi et de l'activité industrielle sur le site de Dunkerque ». Il a ajouté qu'il serait « très attentif à ce que cette première réponse soit complétée à travers un projet précis et daté d'implantation de nouvelles activités permettant le maintien de l'emploi et du site ». Mais pour Charles Foulard, coordinateur de la CGT chez Total, « le compte n'y est pas ». « Il est clair que le projet de la direction est une véritable provocation. C'est inacceptable et nous mettons le gouvernement devant ses responsabilités. Le projet industriel n'est pas au rendez-vous. » Il a appelé à une réunion de l'intersyndicale demain pour décider d'une résolution et d'une éventuelle reprise de la grève dans les autres raffineries du groupe. Dès hier, signe de la tension, 200 salariés ont manifesté devant le siège de la décision raffinage de Total à la Défense, où la direction a présenté ses plans aux syndicats. Ils ont tenté de pénétrer à l'intérieur du siège mais en ont été empêchés par les forces de l'ordre, qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Des vitres ont été brisées. (source le havre libre)
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