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Mardi 23 Mars 2010:

Darcos, le bouc émissaire

Disgrâce. Principale victime de la défaite de la droite aux régionales, il est passé soudain du statut de ministre du premier cercle à celui de bouc émissaire.

Le temps est loin où, ministre de l'Éducation nationale, il appartenait au « G7 », un groupe de sept membres du gouvernement que le chef de l'État réunissait régulièrement à l'Élysée pour parler stratégie et communication – le Premier ministre, François Fillon, n'en faisait même pas partie.

« Le destin d'un ministre est de servir, quitte à durer moins longtemps que les réformes qu'il a entreprises », a déclaré Xavier Darcos après la confirmation de son départ du gouvernement. « je suis fier du travail accompli. Je garde toute confiance dans l'action de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement », a-t-il ajouté. « Je continuerai à agir ailleurs ou autrement, en pensant au seul intérêt collectif. » Promu ministre du Travail en juin 2009, il devait conduire la refonte très sensible des retraites, sacrée réforme de l'année 2010, et son nom était cité parmi les rares prétendants potentiels à la succession de François Fillon. La chute est d'autant plus rude qu'il avait reçu avant les élections, selon son entourage, des assurances de l'Élysée sur son maintien au gouvernement. Nicolas Sarkozy l'a finalement jugé politiquement trop affaibli par la lourdeur de sa défaite à la tête de la liste UMP en Aquitaine, une région au demeurant ingagnable par la droite, pour conduire dans de bonnes conditions la réforme des retraites. Le ministre du Travail avait fait campagne sans illusions mais sa défaite a pris une ampleur inattendue. Malgré l'absence du Front national, sa liste a recueilli dimanche, au second tour, deux fois moins de voix que le président sortant de la région, le socialiste Alain Rousset (28 % des voix contre plus de 56 %).

(source le havre libre)

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