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Lundi 24 Mai 2010:
Remorquage. Le député Daniel Paul demande des comptes au ministre sur les obligations dans le remorquage. Une situation à éclaircir L'organisation dans le remorquage portuaire au Havre fait toujours des remous. La semaine dernière, le député communiste Daniel Paul a interpellé, lors des questions orales à l'Assemblée, le ministre des Transports sur les obligations des compagnies opérant dans le remorquage en ciblant clairement la SNRH. La Société Nouvelle de Remorquage du Havre intervient en concurrence sur le port où une seconde compagnie « historique », Boluda « ex-Abeilles » opère. Reformer le remorquage ? « L'organisation maritime internationale considère le remorquage portuaire comme un acteur de la prévention des pollutions du littoral et de la sécurité portuaire. Le remorquage touche donc à la sécurité des hommes, des installations et à la performance portuaire ; pour cela il doit satisfaire à des obligations portant sur un nombre de coques et une organisation des effectifs respectant les conditions de veille permanente et le droit du travail. » Daniel Paul rappelle en substance que « les affaires maritimes avaient délivré des visas de décision d'effectifs, sans prendre en compte le programme de travail d'un navire. » Le parlementaire poursuit par une attaque en règle. « La CNRH interprète le droit du travail à sa façon comme le montre l'exemple du temps de repos des marins. Pour elle, un marin présent à bord peut être à la fois à la disposition du capitaine et en repos. Cette situation est inacceptable : la concurrence ne saurait signifier qu'un opérateur du remorquage exerce son activité en France et gagne des parts de marché sans respecter la loi, sans craindre de sanction, y compris la remise en cause de son agrément. » Daniel Paul, par son intervention, relance le débat d'un dossier sensible pour lequel les questions qui fâchent n'ont jamais été franchement tranchées. Dominique Bussereau n'a pas caché que son ministère était attentif à la situation havraise. « Une procédure de retrait de décisions d'effectifs concernant certains navires est actuellement engagée. » À ses yeux, il est impératif que le dialogue social entre les armements et les représentants des salariés « contribue à la résolution des difficultés auxquelles ce secteur est confronté ». Un secteur qui est visiblement condamné à évoluer. ST. R. (source le havre libre)
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