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Mardi 9 Mars 2010:
Le cynisme d'État et la répression dénoncés Indignation chez les communistes et à Attac. Les actionnaires n'ont d'autre horizon que le rendement financier de leurs actions. L'annonce de la liquidation de la raffinerie des Flandres a provoqué l'indignation chez les salariés, qui ont été floués par la direction du groupe et le gouvernement. Le sort de l'entreprise dunkerquoise devait faire l'objet d'une table ronde. Engagement renié, cynisme qui éclate au grand jour, accuse Alain Bocquet : « Le cynisme des promesses toutes fraîches de Nicolas Sarkozy, qui prétend vouloir se mettre au chevet de l'industrie française. » Le député communiste du Nord, qui s'est, depuis le début du conflit, fortement investi aux côtés des travailleurs du site, dénonce une première étape « d'un plan de casse de l'industrie nationale de raffinage ». Tête de liste du Front de gauche dans le Nord-Pas-de-Calais, il fustige aussi la répression policière qui s'est abattue hier sur les ouvriers en colère. « À la violence sociale, accuse Alain Bocquet, s'ajoute la violence et l'autoritarisme d'un pouvoir et d'un grand patronat strictement préoccupés de cours au profit. » Et d'interpeller le chef de l'État : « Il est de la responsabilité du président de la République de faire entendre la voix de l'État de faire respecter l'intérêt général. » Autre voix communistes, Pierre Laurent et Marie-George Buffet, dénoncent « l'énorme gâchis que constitue la fermeture de la raffinerie, dans laquelle plus de 160 millions d'euros ont été investis ». L'intérêt industriel de la France commande de revenir sur cette décision. Réaction analogue à Attac France, qui dans un long communiqué apporte son soutien à la lutte des salariés de la raffinerie de Dunkerque. Attac s'indigne de « l'irresponsabilité d'actionnaires qui n'ont d'autre horizon que la rentabilité financière de leurs placements ». Jean-Paul Piérot (source l'Humanité)
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