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Vendredi 17 Décembre 2010:

L'attente de vrais engagements

 

La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) conduit Renault à proposer des départs anticipés à la retraite pour pénibilité : 3000 salariés en France pourraient être concernés sur trois ans.

Certes réclamé par les syndicats, le dispositif est toutefois considéré comme un nouveau dégraissage, alors que du chômage partiel est encore annoncé à Sandouville et à Dieppe. L'annonce de Renault fait réagir les  élus haut-Normands, notamment les communistes de la région d'Elbeuf qui ont ouvert à Cléon un bureau d'embauche symbolique histoire de collecter CV et lettres de motivation. Destination la direction de l'usine, avec une idée qui tient en une simple équation : un départ anticipé à la retraite = un emploi « tutoré » créé. De son côté, le président PS de la Région, Alain  Le Vern, avait rendez-vous hier avec Éric Besson ministre de l'Industrie. « L'État, un des principaux actionnaires du groupe, doit prendre ses responsabilités et peser sur les décisions et la stratégie de l'entreprise, confie-t-il. Il n'y a pas si longtemps, le président de la République a annoncé fièrement que Sandouville conserverait la production du haut de gamme et qu'en complément un véhicule utilitaire serait assemblé sur les chaînes de l'entreprise en 2012. À ce jour, nous disposons de peu d'information, et donc de garantie... On nous promettait le beurre, l'argent du beurre et la crémière, nous ne savons pas aujourd'hui s'il restera la casserole ! » À propos de l'utilitaire, Renault sollicitera l'État et les collectivités pour des aides publiques (formation, infrastructures...), histoire notamment « de compenser un coût plus élevé du travail en France... Une Clio, c'est 1000 € plus cher à fabriquer en France qu'en Turquie », argumente en guise d'exemple la direction du groupe. « La Région participera au tour de table financier mais pas à n'importe quel prix, prévient Alain Le Vern. Renault renoue avec les bénéfices, l'État (donc le contribuable) lui a apporté trois milliards d'euros de prêts sans contrepartie. La Région privilégiera les avances remboursables plutôt que les subventions directes mais avec des conditions en matière de niveau d'emploi et de production. À ce stade, les discussions sont en cours avec Renault, l'État, et les autres partenaires. »

(source le havre libre)

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