> Presse —>Carte scolaire : leurs combats pour l'école... |
Vendredi 2 Avril 2010:
Éducation : parents et enseignants se mobilisent. Certains perdent, d'autres gagnent... Carte scolaire : leurs combats pour l'école Leur combat aura finalement été payant. Hier, au terme d'une matinée d'occupation des locaux et d'une réunion du conseil départemental de l'Éducation nationale (CDEN) qui aura permis à leurs représentants de faire valoir leurs arguments, les parents d'élèves de l'école Michelet, dans le quartier du Polet à Dieppe, ont obtenu gain de cause. Ou presque : leur cinquième classe, celle qui leur permettait d'échapper à une organisation en doubles niveaux du cours préparatoire au CM2, a obtenu un sursis d'un an. Ce n'est pas tout à fait la décision de maintien pur et simple qu'ils espéraient. Mais ce sursis, s'il laisse planer une ombre sur la rentrée de septembre 2011, leur permet d'échapper à une arithmétique brutale, oublieuse de la typologie et des réalités d'un quartier où de nombreuses familles rencontrent de grandes difficultés. Au point que, sur les 89 élèves inscrits pour la prochaine année scolaire, 25 avaient déjà été identifiés comme devant bénéficier d'un soutien particulier. Avec une classe de moins, quatre doubles niveaux et un effectif moyen de 22 élèves, c'était presque mission impossible. « Or, il ne faut jamais oublier que derrière les chiffres, il y a des enfants », soulignent les enseignants de cette petite école dont la sauvegarde a mobilisé durant plusieurs jours les parents, les élus, et même les voisins. Ils ont donc obtenu partiellement gain de cause, grâce à des actions fortes mettant en exergue les caractéristiques d'un quartier populaire où la démographie peut évoluer sensiblement en cours d'année. Emménagements, déménagements... « Nous demandons à ce que les chiffres soient étudiés sur plusieurs années, et que les classes ne soient pas fermées au moindre petit creux », insiste Sébastien Léger au nom de la FCPE. A Boissey-le-Chatel, dans l'Eure, le maire Noël Berthou n'a pas eu à lutter pour obtenir l'ouverture d'une classe supplémentaire à la rentrée prochaine. « Nous passerions de 179 élèves à 198 selon une première comptabilité. Et encore, c'est sans prendre en compte le futur lotissement ! » Une douzaine de pavillons seront en effet livrés en octobre, proposés à la location par Eure Habitat. « Et d'autres pavillons en accession à la propriété vont suivre, annonce le maire. Alors il faudra sans doute procéder à des ajustements, si l'on considère qu'entre dix et quinze enfants supplémentaires devraient arriver. » Alors la commune se prépare, s'équipe, d'une année sur l'autre. Le groupe le groupe scolaire (inauguré par Pierre Mendès-France en 1954) s'est déjà agrandi en 2006, avec nouvelles classes, salle de motricité pour les maternelles (1M€ tout de même). « Nous allons revoir la restauration scolaire : un coût de 170 000 € pour lequel nous attendons une aide du Département, souffle le maire. Mais c'est nécessaire, l'école étant le poumon de la commune. » Une supérette, deux bars tabac et un restaurant, un salon de coiffure, une boulangerie, un boucher, une pharmacie, deux garagistes, un marché le jeudi matin... « Il y a pas une semaine sans qu'on me demande : savez-vous s'il y a des locations dans la commune ?, confie Benoît Potigny, le patron du café du commerce. Comme quoi Boissey à l'avenir ! » Frank Boitelle et Marc Braun (source le havre libre)
|