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Mercredi 31 Mars 2010:

C IO : le bras de fer est engagé

Polémique. Faute d'engagements financier de l'État, Didier Marie suspend les aides à six centres d'orientation.

Les six centres d'orientation et d'information (CIO) en partie financés par la Seine-Maritime seront-ils encore en service à la rentrée de septembre ? Une grande incertitude plane sur l'avenir de ces structures d'accompagnement des jeunes dans leurs choix d'orientation. La raison : Didier Marie suspend le versement d'une enveloppe financière de l'ordre de 200 000 euros à six CIO (1). Le président PS du conseil général entend ainsi peser dans le débat sur la réforme territoriale. « Il est légitime, estime-t-il, que notre département revoie les politiques qui relèvent de l'État et qui demeurent à notre charge ».

Du coup, les CIO se retrouvent au cœur du bras de fer entre la majorité départementale et le gouvernement. Bras de fer longuement évoqué hier matin à l'ouverture de la session du conseil général lors du débat de politique générale. Un débat « séché » par le groupe d'opposition « Alternance 76 ». Fidèle à son habitude, il a joué la politique de la chaise vide, arguant du fait que la gauche utiliserait le conseil général comme une tribune de « dénonciation » de la politique nationale. Une modification du règlement intérieur, adoptée hier après-midi, devrait mettre un terme à cette stratégie des élus de droite, à un an d'un rendez-vous électoral...

Divergence sur la méthode à gauche

Dans une lettre adressée la semaine passée à Luc Chatel, le ministre de l'Éducation nationale, Didier Marie indique qu'il vient de « dénoncer les baux nous liant auprès des propriétaires pour l'hébergement des CIO ». Par ailleurs, il ne prolongera pas les soutiens financiers au-delà du 1er août et demande que les sommes correspondantes soient désormais inscrites dans la loi de finances de l'État. S'il est d'accord sur la nécessité de « mener le combat ensemble », Sébastien Jumel (PCF) diverge quant à la méthode... Le maire de Dieppe redoute que la Seine-Maritime, en ne subventionnant plus les CIO, soit, au final, « victime de la double peine »: leur disparition dans un département « qui cumule tous les critères de l'exclusion ». « Il faut être cohérent, rétorque Didier Marie à l'endroit des élus communistes. On ne peut pas vilipender l'attitude du gouvernement, demander le retrait de la réforme territoriale et, en même temps, accepter de reculer à chaque fois que l'État engage un rapport de forces. Le gouvernement doit réfléchir, c'est de sa responsabilité ».

ST. S.

(source le havre libre)


 

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