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Mercredi 10 Mars 2010:
Arrêt de travail chez Aircelle Social. Une partie des salariés de l'usine ont cessé la travail hier midi, dans le cadre d'un mouvement national. Se mobiliser pour les salaires. La section CGT de l'industriel Aircelle a appelé hier les salariés à arrêter le travail pendant deux heures, de 12 h à 14 h, pour protester contre les propositions de la direction pour la revalorisation annuelle des salaires. Cette initiative, suivie par environ 250 personnes selon les estimations de la CGT, rentre dans le cadre d'un mouvement national mené sur les différentes usines du groupe Safran; maison mère d'Aircelle. « Le résultat net du groupe Safran a augmenté de 47 %, les dividendes pour les actionnaires de 52 % », objecte Emmanuel Sanpiétro, secrétaire général de la CGT, « et la direction d'Aircelle propose pour les salariés non-cadres 0,8 % d'augmentation générale, plus 0,7 % d'augmentation individuelle », alors que les cadres se voient offrir 1,7 % d'augmentation individuelle. Des chiffres transitoires, comme l'explique Michel Denneulin, DRH d'Aircelle, qui rappelle que les négociations ne sont pas terminées. Jusqu'à 6 % d'augmentation réclamée Mais ces pourcentages ont du mal à passer, alors que le président du directoire du groupe Safran, Jean-Paul Herteman, aurait vu son salaire fixe progresser de 223 %, pour un revenu total de 1,4 million d'euros. « Nous revendiquons 3 % d'augmentation générale et 2,5 % d'augmentation individuelle pour tout le monde, cadres et non-cadres ». Plus 0,5 % pour les femmes, au titre de rattrapage des inégalités de salaires avec les hommes. Autre point de protestation, « Nous négocions avec la direction du site, mais la politique salariale est décidée au niveau du groupe Safran ». Une affirmation démentie par Michel Denneulin. « Les sociétés du groupe mènent chacune leur étude en fonction de leur résultat et de leurs moyens propres. » S'il se réjouit de la bonne santé du groupe, « cela signifie que la stratégie poursuivie est la bonne », il évoque une situation plus compliquée pour Aircelle. « Nous n'avons pas encore de résultats positifs. Mais nous avons fait le choix d'une politique salariale malgré la conjoncture. Mais nous sommes plus contrains que les années précédentes. » Rapport à la mise en place de journées de chômage partiel pour faire face à une baisse de la production. Le chômage partiel confirmé Car cette mesure de chômage partiel vient d'être validée par la DDTEFP (direction départementale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle). « bien sûr, nous sommes déçus. C'est un demi-échec, mais également un demi-succès, puisque nous sommes passés de 38 jours à 14 jours », explique la CGT. Suite de l'épisode de la revalorisation des salaires aujourd'hui, puisqu'une réunion est organisée sur le site de Plaisir, en région parisienne. (source le havre libre)
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