Mercredi 28 Avril 2010:
Au volant, quel chantier !
Circulation. Alors que les travaux s'achèvent début mai au carrefour de la Brèque, le chantier du futur stade provoque déjà d'importants ralentissements à l'entrée du Havre.
Un chantier chasse l'autre... Et les milliers d'automobilistes qui empruntent chaque jour l'accès principal du Havre vont devoir prendre leur mal en patience pendant plusieurs mois encore. Si les travaux de rénovation de la Brèque lancés il y a vingt ans sont enfin en voie d'achèvement, d'autres ont débuté hier matin : la mise en place d'un carrefour provisoire sur le boulevard Leningrad, à hauteur de l'entrée du nouveau stade. « Un carrefour à feux tricolores va être installé à cet endroit-là pour permettre l'accès au chantier », indique Michel Barrier, vice-président du Département en charge des infrastructures.
Dans ce chantier, le Département intervient comme « prestataire de service » pour la Communauté de l'agglomération et la Ville. « En parallèle, ajoute l'élu havrais, nous allons lancer une procédure pour déclasser cette route. » En clair : le boulevard Leningrad, ancienne RN 15 devenue la route départementale 6015, sera transféré dans le patrimoine de la Ville qui en fera « un boulevard urbain » dans le cadre de la rénovation de l'entrée du Havre.
A la Brèque, c'est le Département qui mène des travaux. « Nous avons repris ce chantier en 2007 au moment du transfert des routes nationales, explique Michel Barrier. En trois ans, nous avons réalisé un tiers de cet énorme chantier, alors que l'État a mis dix-sept ans pour faire le reste, puisque les travaux de restructuration ont débuté en 1990. » Jusqu'au début mai, c'est donc la dernière ligne droite pour ce nœud routier, réputé comme étant l'un des plus complexes de France. « Sur le tronçon central, ajoute Michel Barrier, nous allons passer à deux fois quatre voies, plus une petite voie latérale de chaque côté. »
La fin du cauchemar ?
L'achèvement de ce chantier devrait permettre de rendre plus fluide la circulation aux heures de pointe. Est-ce pour autant la fin du cauchemar ? Sur ce point Michel Barrier joue la carte de la prudence. « On espère qu'il n'y aura plus les ralentissements que l'on connaît depuis très longtemps. Toutefois, si on continue à envoyer les gens à l'extérieur de la ville sans travailler sur les alternatives avec les transports en commun, nous aurons, au fil du temps, une augmentation du nombre de voitures. C'est un flux que nous retrouverons à l'avenir. »
La fin du chantier de la Brèque a débuté lundi et s'achèvera, pour la partie purement voirie, dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 mai. « Il faudra encore quelques jours pour installer toute la signalisation de type autoroutière, explique Michel Barrier. Ensuite, nous engagerons les aménagements paysagers. » Ce sera alors le véritable point final à ce carrefour de la Brèque. Avant d'engager des travaux... d'entretien.
Stéphane Siret
(source le havre libre)