> Presse —>Le gouvernement demande un blanc-seing aux députés |
Mardi 4 Mai 2010:
« Ce plan est fait pour les marchands d'armes » La Jean-Pierre Brard, Député apparenté PCF. Ce n'est pas un plan de la Grèce, mais un plan d'aide aux créanciers de la Grèce et aux marchands d'armes français et allemands. On va donner de l'argent au gouvernement grec pour que la BNP, la Société générale, Crédit suisse, la Deutsche Bank et les marches d'armes touchent leur chèque le plan est uniquement conçu pour couvrir ces créances. La Grèce consacre vingt fois plus de son PIB à l'armement que la moyenne des États du monde, achète 13 % des armes allemandes, et à peu près le même volume à la France. Le plan vise à renflouer les créanciers en faisant payer le prix fort au peuple grec. Les banquiers français sont le plus engagés, avec 75 milliards de dollars à récupérer, suivis des Suisses à hauteur de 64 milliards et des Allemands à 43 milliards. Cela est passé complètement inaperçu, mais il s'agit de sommes colossales. On nous dit :"Votez ce plan pour éviter la faillite à la Grèce."C'est faux. Si celui-là n'est pas voté, ce sont les créanciers qui perron dans l'immédiat. Il faut un plan d'aide, mais un autre plan. Après les subprimes, les spéculateurs ont cherché un nouvel angle d'attaque en s'en prenant aux États. Après la Grèce, d'autres victimes viendront, dont la France. L'enjeu, c'est donc de sortir de ce système. Nous proposons de créer une agence de notation européenne, de renégocier le traité de Lisbonne, qui interdit à la BCE de venir en aide au pays de la zone euro alors qu'elle peut le faire en faveur des autres pays de l'UE, de créer une sorte de FMI européen qui serait structure publique sous le contrôle des gouvernements et non de la BCE, de mettre en place une taxe sur les mouvements de capitaux, de demander la réduction du budget militaire grec, et l'établissement de relations directes d'État à État avec des pays hors zone euro disposant de fonds souverains pour sortir de la dépendance des banques et des réseaux financiers. Concrètement, cela veut dire négocier avec des pays comme la Chine ou les Émirats arabes unis des prêts à long terme et sans intérêts, de sorte que pas un sou n'aille dans la poche des banques. Ce serait une nouvelle façon d'envisager les relations financières internationales et de faire face à la spéculation des banques. Propos recueillis par S. C. (source l'Humanité)
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