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Jeudi 23 Septembre 2010:

 

 

Battre le pavé et la réforme

Afin de faire reculer le gouvernement, certains imaginent la suite des manifestations d'aujourd'hui. Grève générale ?

Comment motiver près de trois millions de personnes à descendre ce jeudi dans les rues comme le 7 septembre dernier ? Comment accepter de perdre une deuxième journée de salaire en temps de crise ? Comment convaincre les jeunes, salariés et retraités que, malgré le vote positif du Parlement, le projet de réforme des retraites ne doit pas passer ? Que faire après les manifestations de ce 23 septembre ? C'est, entre autres, à ces questions que doit répondre l'intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires,Unsa) qui depuis plusieurs jours prépare nationalement et localement les différents rassemblements et défilés. 231 au total en France.

« Si nous ne sommes pas entendus nous continuerons ! »

À Rouen, ces l'Union Syndicale Solidaires qui ouvrira le cortège. Et ce lundi, c'est opération collage sur l'agglomération. Les six militants sont habitués à manier le pinceau et promettent de ne pas être trop

« sauvages » dans l'affichage. « Nous sommes structurés en plusieurs syndicats et nous répercutons les infos par mails ou téléphones. Avec 95 000 adhérents en France et plusieurs milliers en Haute-Normandie, cette structure pyramidale permet de toucher le plus grand nombre. Nous tractons avec intersyndicale dont nous faisons parti et avec nos propres affiches et tracts », explique Éric Planquois de Sud Santé. Solidaires à fait d'Éric Woerth et Liliane Bettencourt les deux symboles de la lutte contre la réforme en demandant « la redistribution des richesses » et en appelant à la grève générale.

Avec plus de 500 syndicats représentés dans les entreprises de Haute-Normandie, la CGT est également à la pointe de la mobilisation avec distribution de tracts et collage. La question de la grève reconductible se pose aussi au sein du syndicat de Bernard Thibault qui appelait mardi à des « assemblées de personnel » dans les entreprises jeudi. Mais il ne veut pas entendre parler de grève générale. La base semble plus déterminée comme la puissante coordination des syndicats CGT du groupe Total qui propose « de durcir le mouvement en s'inscrivant dans une grève reconductible jusqu'à satisfaction des revendications. »

Plus modérée, la CFDT n'est pourtant pas en reste. « Si nous ne sommes pas entendus nous continuerons », prévient Didier Quint, membre du bureau régional. « Mais ce ne sont pas les centrales syndicales qui appuient sur un bouton pour faire descendre trois millions de personnes dans la rue. Les choses sont tendues au niveau du climat social, les gens sont prêts à bouger ! » À la mobilisation de l'intersyndicale départementale se greffent aussi des collectifs contre les retraites, comme celui de Rouen. Il regroupe associations, partis politiques ou étudiants. Ce collectif a distribué 9000 tracts dans l'agglomération. 20 000 à Saint-Étienne-du-Rouvray ! Le Collectif jeunes qui promet une mobilisation plus large des étudiants ce jeudi à distribué 5000 tracts. Quant aux 5000 adhérents du Parti socialiste – qui ne digèrent toujours pas le houleux débat parlementaire – ce sont autant de relais dans la population pour inciter à manifester. 50 000 tracts socialistes ont été diffusés sur les marchés. Et le Parti communiste, a fait chauffer les ronéos : 50 000 documents et affiches ont été disséminés sur la Haute-Normandie depuis le week-end dernier.

Alain le marchand

Une grève générale ou pas ?certains syndicalistes y pensent...

(source le havre libre)

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