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Jeudi 10 Juin 2010:

Autoroutes : préavis de grève

Transport. L'intersyndicale du groupe Sanef et de la Sapn maintient son préavis de grève pour le 11 juin. Des actions péages libres sont annoncées sur le réseau Nord et Est.

Ce vendredi 11 juin, les automobilistes circulant sur les réseaux d'autoroutes de la Sanef (A1, A2, A4, A16, A26 et A29) et de la Sapn (A13, A14) auront certainement l'agréable surprise de ne rien payer aux péages où les personnels seront en grève.

Pour protester contre la faiblesse des augmentations de salaires qui leur sont proposées par leur direction (0,8 %), l'intersyndicale CGT, CFDT, CFTC, CNSF, FO et Fat Unsa a déposé un préavis de grève pour cette veille de week-end. Ce préavis, qui court également pour les 18 et 25 juin, a été maintenu après l'échec de négociations mardi après-midi entre les syndicats et leur direction (Sanef, groupe Abertis).

Les revendications portent essentiellement sur une revalorisation salariale, ainsi que le versement d'une prime de 1000 € à l'ensemble du personnel. Une quinzaine d'autres points sont réclamés par les syndicats : le maintien de la participation aux bénéfices, la garantie des astreintes et des lieux d'affectation... « Notre préavis couvre l'ensemble des salariés exécutions, maîtrise et cadres Sanef », explique Yann Hamon délégué CGT. Le syndicaliste s'estime « déçu » par l'échec des négociations : « La direction n'a rien à dire et elle n'a même pas pris en compte nos attentes sur les salaires ! » Yann Hamon promet donc des ralentissements de circulation et des actions de gratuité aux péages pour répondre à ce bras de fer engagé avec la Sanef (3400 salariés). Des sittings et des blocages au niveau des péages de Courcy et de Taissy sont, par exemple, à attendre, dans la région de Reims. En Haute-Normandie et en région parisienne, le conflit s'est étendu à la Société des autoroutes Paris-Normandie, une filiale de la Sanef qui gère notamment l'A13 (Paris Rouen Caen). Une réunion avec la direction était organisée hier. Là aussi, les syndicats sont restés sur leur faim. « Nous allons maintenir notre préavis car le dialogue social ne passe pas. La direction refuse toute augmentation », explique Philippe Serre, délégué CGT et membre de l'intersyndicale (CGT, CFDT, Fat Unsa). La CFDT ne s'est pas jointe à ce mouvement social. Les négociations devraient se poursuivre dans la journée mais le délégué syndical ne se montrait guère optimiste. « Nous allons décider quelles sont les actions à organiser vendredi. Il y aura forcément des péages gratuits là où les personnels seront en grève. On espère être le plus possible et je pense que la mobilisation sera suivie par tous. » De son côté la direction campe sur ses positions : « La revalorisation salariale proposée est de 1,8 % et non 0,8 % comme annoncée par les syndicats. Il n'y a pas de plan social ou de restructuration en préparation. »

Alain Lemarchand

(source le havre libre)

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