Vendredi 6 Novembre 2009:

Le projet industriel vendu à Devedjian

Renault. Les Délégués CGT ont présenté leur projet au ministre.

Le rendez-vous n'était pas inscrit sur l'agenda de Patrick Devedjian, ministre chargé de la mise en oeuvre du plan de relance, mais force est de constater que la CGT de Renault Sandouville a su trouver les mots pour le convaincre d'accepter une entrevue.

Nicolas Germonprez, secrétaire général du syndicat, Arnaud Dedouage, secrétaire à l'organisation et Florian Andrée, élu du comité d'établissement attendaient donc le ministre de pied ferme à la sous-préfecture pour lui demander de prendre des décisions. « C'est le ministre de la relance, alors qu'il relance ! », toquait Nicolas Germonprez quelques minutes avant la rencontre. Plus sérieusement il rappelait que l'État, en tant qu'actionnaire, devait prendre ses responsabilités, « Sandouville est l'usine française la plus touchée », rappelait-il. Nous avons présenté un projet industriel, il a été qualifié de crédible et les politiques s'y intéressent. Demain, nous sommes reçus à Paris par le chef de cabinet de Christian Estrosi, ministre chargé de l'industrie.»

Une invitation qui renforce les convictions de la CGT quant à l'intérêt de leurs positions. Pour autant, elle reste très dubitative sur la volonté de la direction du groupe Renault de donner à Sandouville les véhicules qui lui manquent pour retrouver un niveau de production correcte. « On sait déjà que les véhicules utilitaires ne suffiront pas ! et d'interroger : « Alors quelle usine va produire l'Espace 5 ? Pourquoi la Fluence, quasiment la soeur jumelle de la Laguna, va-t-elle être produite en Turquie ? Veut-on nous priver de la production du haut de gamme ? »

Hier, après plus de trente minutes de discussions avec le ministre, les représentants de la CGT estimaient avoir reçu une écoute sérieuse. « Comme on l'a demandé, nous aimerions maintenant qu'il nous donne des vraies perspectives d'avenir avant Noël. Ce serait un beau cadeau pour toute l'usine. »