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Mercredi 28 Octobre 2009: Greenpeace sur le qui-vivre Environnement. L'« Arctic Sunrise » est arrivé hier au Havre. Il attend de pied ferme un transport nucléaire. Habituellement, il fend la glace. Cette fois-ci, l'Artic Sunrise a une autre vocation : il s'apprête à surveiller de près deux navires d'un peu moins de 10 mètre de longueur, les Kapitan Mironov et Kapitan Lus. Le premier doit arriver dans le port du Havre, quai de l'Europe, la nuit prochaine, le second la nuit suivante. Tous deux en provenance du port russe de Saint Petersbourg, selonn le Grand port maritime du Havre, le Miranov mettra ensuite le cap sur Gand, le second port, le Lus, sur Avers. Avant de filer vers la Russie Arrivée hier matin, l'Arctic Sunrise est un bateau de l'organisation écologiste Greenpeace. Amarrée le long du quai Pierre-Gallet, ce navire, avec ses embarcations légères sur le pont, sert de base avancée aux actions des écologistes. Car ce qui inquiète les membres de Greenpeace, c'est la cargaison que pourraient embarquer au Havre les Kapitan. « Il y a de fortes chances qu'Areva utilise au moins l'un de ces deux navires pour expédier en Russie de nouveaux conteneurs de matières radioactives », estime l'organisation écologiste. « Depuis des années, souligne Yannick Rousselet, le responsable de la campagne Energie-Nucléaire de Greenpeace France, Areva prétend envoyer de l'uranium en Russie pour le transformer afin de le réutiliser, alors qu'en réalité, la majeure partie de cette matière est tout simplement abandonnée là-bas. Cet uranium doit donc être concidéré comme un déchet. » « Le principe de précaution » Un conteneur chargé de matière nucléaire serait arrivé au Havre lundi après-midi, par la voie routière et sous forte escorte policière. Pour Yannick Rousselet, « Il est intolérable que les industriels du nucléaire, EDF et Areva, continuent en toute impunité leur trafic alors que les responsables politiques ont reconnu que ces entreprises mènent leurs activités dangereuses sans transparence. » Face à cette situation, Greenpeace vient donc de demander à Jean-Louis Borloo d'appliquer « le principe de précaution et de décréter un moratoire immédiat sur ces exportations de matières nucléaires, le temps qu'aboutissement les enquêtes qu'il a lui même commanditées ». « Mais il fait la sourde oreille et refuse de prendre ses responsabilités », poursuit le responsable de Greenpeace, qui annonce, également, que son organisation « va tout mettre en oeuvre pour s'opposer à la poursuite de ces trafics ». D'où la présence, depuis hier matin et sous surveillance, de l'Artic Sunrise à l'entrée de l'avant-port, passage obligé pour les deux navires attendus battant pavillon maltais. ST. S.
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