Accueil   —>   Idées    —> Parking payant
 

 LE SCANDALE  Du Parking de l’hôpital Jacques Monod

 

Historique pour comprendre

 

Au départ, l’idée de transférer le pôle femme- mère- enfant et  le regroupement des urgences à l’hôpital Monod situé sur le territoire de Montivilliers, permettait de laisser définitivement la place libre pour l’implantation de cliniques privées importantes sur le Havre. Ainsi cela rendrait possible de faire une belle opération immobilière par la revente des terrains de l’ancien hôpital Flaubert.

 Pourtant cet hôpital public est reconnu pour ses très hautes qualités, techniques, doté d’un personnel compétant dans le domaine de la petite enfance.

Cette opération très coûteuse pour les collectivités territoriales, et pour les organismes de santé publics, a été largement facilité du fait du cumul des pouvoirs sur la ville du Havre, sur la CODAH et sur l’hôpital Monod par un même responsable, (une bagatelle de 85 millions d’euros voir plus).

Dans cette logique, pourquoi ne pas faire payer le stationnement par les usagers, non pas pour rembourser les travaux, on le verra plus loin, mais plutôt pour concurrencer l'hospitalisation publique au profit du privé, qui dans le cas du Havre présente une offre de parking gratuit.

Accès à l’hôpital interdit aux automobilistes             

                   non clients de la société privée QPARK

 

Aucune place de parking disponible (en libre d’accès)

 Si un automobiliste refuse d’utiliser les services  de l’aire de stationnement privé, ce qui est son droit, ou tout simplement en cas de grande affluence, il n’a aucune possibilité de garer sa voiture puisqu’il n’existe aucun parc public de stationnement à disposition, ni sur la voie publique ni dans l’enceinte de l’hôpital.

Pourtant, la nouvelle voie d’accès des véhicules a été financée à 50% par des fonds du conseil général de Seine-Maritime le 11 Octobre 2005 (délibération n°4.2 )

Pour plus de précisions, il faut savoir que, contrairement à certaines affirmations, le seul espace de garage destiné aux visiteurs et consultants n’est pas public, il est privé, et concédé par le centre hospitalier sous la forme d’un bail emphytéotique administratif. Il ne peut percevoir pour son propre compte des droits ou taxes de stationnements qui relèvent de l’autorité territoriale liée à l’exercice du pouvoir de police administratif du Maire de la commune concernée.

 

Accès aux urgences sous contrôle aux entrées et sans parking de proximité

 

L’accès dans l’enceinte des services de l’hôpital est fermé au public par des barrières non gardées interdisant le passage des voitures non autorisées, les sorties sont, elles aussi barrées, pour éviter le passage des intrus.

            Les accès aux urgences et à l’aile sud paraissent interdites, pour le moins très difficile, et là encore, les places de parking pour les usagers pratiquement introuvables.

 

L’arrêt est interdit aux entrées et dans l’ensemble de l’hôpital

    Le sommet dans l’aberration se trouve dans l’interdiction, non pas de stationner, mais tout simplement de s’arrêter tout au long du parcours interne, y compris devant les halls d’entrée. De nombreux panneaux interdisent, de déposer un malade ou une personne à mobilité réduite sous peine d’enlèvement immédiat du véhicule. 

 L’obsession de faire payer les automobilistes devient un cauchemar  pour les clients du service public  qui déjà préfèrent s’orienter vers les cliniques privées.

                                                                                                                                                    

LE SCANDALE :   Commentaires  Informations  Interrogations     

   Les élus au conseil d’administration de l’hôpital ont sans aucun doute été abusés, par le président et le directeur des lieux, par une présentation conditionnant la réalisation du projet de construction du pôle femme mère enfant et des urgences à la nécessité de trouver des  recettes complémentaires, paraît-il indispensables, pour la création de parkings,en faisant payer obligatoirement le stationnement aux usagers, malades, consultants, visiteurs, du groupe hospitalier du Havre.

Pourquoi culpabiliser les usagers par rapport à l’utilisation des transports en commun, bus ou train, qui, compte tenu des dessertes offertes, ne concernent pas tout le monde, loin s’en faut. Les pénaliser encore, en leur faisant payer très cher le stationnement, c’est oublier un peu vite le coût important du moindre déplacement en voiture, sans parler de l’éloignement pour certains,  des immobilisations de quelques heures à plusieurs jours.

 Les raisons, les motivations, les décisions

Les contrats réalisés, consentis à une entreprise privée, favorisée par un  appel d’offre sur mesure, pas véritablement concurrentiel, puisque traité hors marché public, pour deux espaces de parkings (l’un couvert en souterrain sous le futur pôle femme- mère- enfant prévu pour fin 2007, l’autre en aérien actuellement en service avec 392 places gratuites pour le personnel, et 300 places payantes pour les usagers ), confiés à la même société QPARK, mais avec des contrats d’exploitation et de gestion différents, ne paraissent pas conformes à la règlementation des parcs publics de stationnement.

Ces raisons et motivations ne sont pas justifiées, par un service rendu aux usagers, pas plus qu’une mise à disposition d’un emplacement de parking public prévu pour assurer l’accueil indispensable et obligatoire des usagers de l’hôpital (vu sa situation géographique non urbaine).

Il s’agit actuellement (P1 etP2) d’une aire de stationnement privée, sans gardiennage, aux risques et périls des propriétaires de véhicules, avec seulement une permanence de jour pour contrôler les encaissements de la société privée QPARK, munie d’un bail emphytéotique (BEA) lui conférant une situation de quasi propriétaire des lieux , dans ce cas particulier il semblerait être en dehors du domaine des parcs publics de stationnement, et ne peut, à ce titre, prétendre à une délégation de service public.

Il convient de s’interroger sur la décision  de création des droits (ou taxes) de stationnements et de leurs perceptions exclusives pour le compte d’une gestion privée et de ces actionnaires.

  Les informations  discutables ne manquent pas.

         Associer arbitrairement les deux parcs de stationnement, dont l’un est en aérien ouvert par QPARK  depuis quelques mois (P1 etP2), qui était en fonction auparavant et était pour l’essentiel déjà  construit et financé, l’autre couvert, n’est prévu d’ouvrir qu’en fin 2007.

Laisser croire qu’il faudrait trouver des fonds énormes et faire appel aux collectivités territoriales, les   communes,  la CODAH, le département, l’Etat, en cas de gratuité de stationnement pour les usagers, relève de la manipulation intellectuelle.

Pour le parc de stationnement prévu à fin 2007, actuellement en construction, l’investissement serait déjà programmé avec une partie des fonds propres de l’hôpital, comme le prévoyait, l’appel d’offre en date de péremption du 10 09 2004, probablement assorti de subventions.

 L’investissement prévu ne peut donc pas remettre en cause la construction de l’extension en cours de l’hôpital, ni le nombre de personnels affectés  aux services, selon les  arguments utilisés pour influencer le conseil d’administration et peser sur la décision de faire payer les usagers.

Reste la question de remise en cause des contrats commerciaux passés avec l’entreprise privée QPARK qui, si ils étaient dénoncés et supprimés, laisseraient, selon le directeur, 4 millions d’euros à la charge du groupe hospitalier. Cette pagaille mérite bien une enquête préalable pour déterminer et engager les responsabilités plutôt que de faire payer la collectivité une deuxième fois.

                La décision de permettre aux usagers de l’hôpital Monod l’accès gratuit sans payer de droits de stationnements pour les soins, les consultations les visites, aurait été la plus économique et aurait dispensé le groupe hospitalier de frais de gestion importants. Seul l’entretien, la sécurité des lieux, comme des abords, auraient permis d’assurer l’accueil  de tous les usagers dans de bonnes conditions.

               

Il reste une solution, une seule solution, elle est urgente, rétablir sans délais le droit  du libre accès pour tous à l’hôpital public de la région Havraise. 

 

Enquête effectuée par le réseau société du PCF de la région Havraise à l’attention des usagers, des membres du conseil d’administration du groupe hospitalier, des élus, des organisations intéressées.                    Le 07 04 2006 

haut de page