COMMUNIQUE
De Daniel PAUL,
DEPUTE
Port 2000 ne doit pas servir le
dumping social :
On connaissait déjà la directive portuaire, celle
qui vise à introduire la concurrence dans tous les services, au sein
de chaque port.
Son objectif est de peser sur les salaires,
par exemple en réduisant à 3 au lieu de 4 le nombre de marins sur
chaque remorqueur, ou encore en demandant aux marins et aux employés
à terre d’une compagnie maritime de remplacer les lamaneurs,….Il y a
lieu d’être inquiet pour la sécurité des personnels, des navires et
des installations portuaires.
On sait à présent que
l’exploitation des voies ferrées qui sont sur le domaine portuaire
va faire l’objet d’un appel d’offres ouvert aux entreprises
ferroviaires publiques et privées.
La SNCF est
intéressée, mais il se dit aussi que des opérateurs britanniques
lorgnent sur le fret français dont le fret portuaire havrais !
On dit encore que la filiale spécialisée d’une multinationale
française serait sur les rangs ! On dit aussi que la SNCF
ferait concourir une de ses propres filiales dont la caractéristique
majeure est de n’avoir que des personnels de droit
privé !
L’inquiétude des cheminots havrais est légitime,
tant la menace est forte que cette concurrence élimine tout
simplement la SNCF de Port 2000 au profit du
privé.
Avec la disparition annoncée des ateliers de
réparation de wagons
de Soquence, cela signifierait 150 suppressions d’emplois au nom
de la recherche du moindre coût !
Ce serait une
adaptation inadmissible de la directive Bolkestein, celle dont on
nous dit qu’elle serait « retirée » et c’est ce qui est
écrit dans le projet de traité constitutionnel qui stipule que «la
concurrence doit être libre et non faussée ».
Il
appartient au gouvernement de dire clairement son refus de la
directive portuaire, comme l’avait fait le Parlement Européen,
après les luttes des salariés à travers l’Europe. Il lui appartient
aussi de dire son refus que Port 2000, investissement public,
devienne une machine à organiser le dumping social, au détriment de
tous les salariés, au nom de la rentabilité financière.
Le Havre, le 30 mars 2005
Daniel
PAUL
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