Accueil   —>   Archives  —>   Mars - Mai 2005    ( Daniel PAUL )  —>  Port 2000

 COMMUNIQUE
De Daniel PAUL, DEPUTE


 Port 2000 ne doit pas servir le dumping social :


On connaissait déjà la directive portuaire, celle qui vise à introduire la concurrence dans tous les services, au sein de chaque port.

Son objectif est de peser sur les salaires, par exemple en réduisant à 3 au lieu de 4 le nombre de marins sur chaque remorqueur, ou encore en demandant aux marins et aux employés à terre d’une compagnie maritime de remplacer les lamaneurs,….Il y a lieu d’être inquiet pour la sécurité des personnels, des navires et des installations portuaires.

On sait à présent que l’exploitation des voies ferrées qui sont sur le domaine portuaire va faire l’objet d’un appel d’offres ouvert aux entreprises ferroviaires publiques et privées.

La SNCF est intéressée, mais il se dit aussi que des opérateurs britanniques lorgnent sur le fret français dont le fret portuaire havrais ! On dit encore que la filiale spécialisée d’une multinationale française serait sur les rangs ! On dit aussi que la SNCF ferait concourir une de ses propres filiales dont la caractéristique majeure est de n’avoir que des personnels de droit privé !

L’inquiétude des cheminots havrais est légitime, tant la menace est forte que cette concurrence élimine tout simplement la SNCF de Port 2000 au profit du privé.

Avec la disparition annoncée des ateliers de réparation de wagons de Soquence, cela signifierait 150 suppressions d’emplois au nom de la recherche du moindre coût !

Ce serait une adaptation inadmissible de la directive Bolkestein, celle dont on nous dit qu’elle serait « retirée » et c’est ce qui est écrit dans le projet de traité constitutionnel qui stipule que «la concurrence doit être libre et non faussée ».

Il appartient au gouvernement de dire clairement son refus de la directive portuaire, comme l’avait fait le Parlement Européen, après les luttes des salariés à travers l’Europe. Il lui appartient aussi de dire son refus que Port 2000, investissement public, devienne une machine à organiser le dumping social, au détriment de tous les salariés, au nom de la rentabilité financière.


Le Havre, le 30 mars 2005
Daniel PAUL

 

 haut de page